Les 'points Team' sont attribués selon l'adéquation de la solution avec le type d'innovations recherchées par Team for the Planet. Ils correspondent à l'analyse de plusieurs facteurs :
Soumises à évaluations : Après avoir été pré-filtrées afin de vérifier qu’elles répondent bien à l’un des 20 problèmes traités par Team for the Planet et qu’elles ont le degré de maturité attendu, les innovations sont soumises à évaluation.
InterLock est une entreprise qui transforme l’aluminium composite (ex : Dibon) déjà fortement utilisé partout dans le monde, dans l’habillage des bâtiments, la publicité (enseignes, image du futur bâtiment après travaux, panneaux publicitaires extérieur, etc.), la signalétique (panneaux de gare, métro, parking ou panneaux indiquant la direction ou votre position dans tous les lieux ouverts au public), en un matériel identique mais circulaire et recyclable.
Les ressources sont aujourd’hui extraites de la planète trois fois plus vite qu’en 1970 La première source de GES en Europe est une mine à ciel ouvert. (Hambach, Allemagne) L’impact climatique de l’extraction de matières premières du sol et de leur préparation pour utilisation, tous secteurs confondus, représentent 53 % des émissions de carbone du monde. Il faut, selon nous, créer en urgence des entreprises low-tech, déployables très rapidement, pour réduire et à terme stopper complètement l’extraction des matériaux les plus utilisés actuellement. Pour exemple : une voiture électrique, c’est 140 kg supplémentaires de lithium, manganèse, cobalt, nickel et cuivre. Pour compenser le surpoids du véhicule, le constructeur doit ajouter 40% d’aluminium en plus dans la structure du véhicule. Aujourd’hui, nous ne sommes clairement pas sur de l’aluminium recyclé. Le métal ne se trouve pas sous forme pure dans les gisements. L'aluminium : pour une tonne de roche extraite, nous avons en moyenne, 25 % d'aluminium récolté. Malheureusement, nous rejetons tout le reste de l’extraction. Dans une mine d'aluminium, c'est du gallium qui est rejeté en grande quantité dans la nature. Son point de fusion étant 29,8°, il est souvent directement rejeté sous forme liquide comme le mercure. Ensuite, on traite le minerai, puis l'extraction chimique, le raffinage et on termine par la fonderie et le laminoir. Nous, nous proposons d'enlever toute la partie extraction et de boucler directement à la partie fonderie par géothermie en Islande. Pour le plastique et l'extraction du pétrole, tout le monde connaît le problème.
En créant une entreprise d'ameublement circulaire, nous finançons le traitement de matériaux à bas coût. Si l’entreprise qui recycle, n’est pas la première utilisatrice de sa matière, il n’est très souvent pas rentable de la recycler. Nous mettons en circulaire un matériau dont l’utilisation est déjà bien implantée dans notre vie quotidienne. Allant de la crédence de votre cuisine, à la signalétique de gare et jusqu'aux façades de nos bâtiments. En faisant cela, plus besoin de retourner à la mine pour puiser du pétrole et extraire de l’aluminium. Nous utilisons celui déjà présent autour de nous. Pour recycler des produits et des matériaux mélangés (Dibon comme pot de yaourt), il faut avoir également l’utilisation de ce matériau une fois recyclé. Sinon il est plus cher que celui issu de l’extraction minière. Pour étancher la différence de prix du recyclage nous concevons des produits à partir de nos plaques recyclés. Nous les consignons pour les récupérer en fin d'utilisation. Nous remplaçons des dizaines voire des milliers de produits avec un fort impact carbone. En devenant également fabricant de tables, chaises, bancs, fauteuils, ameublement de bureau, décoration d’intérieur, etc. Nous pouvons également diminuer les autres extractions de matériaux et créer des objets du quotidien avec une usine en France, des expéditions à plat et des produits consignés. Nous captons également d’autres plastiques mélangés. Lors de la fabrication de nouvelles plaques, nous incorporons au polyéthylène, 20 à 30 % d'autres plastiques mélangés et non recyclés à l’heure actuelle. Nous souhaiterions sous quatre ans faire passer l'entreprise en filière de recyclage privé. Ainsi, ces matières seraient officiellement reconnues comme recyclables et nous n'aurions plus besoin de convaincre de gros acteurs comme la SNCF, les imprimeurs et l’industrie du bâtiment de nous rapporter leurs déchets. S'ils souhaitent continuer à utiliser cette matière avec les mêmes quantités qu'aujourd'hui, ce sera uniquement à la condition que nous soyons dans la boucle de retraitement. Nous avons besoin de trois choses pour arriver à ouvrir la filière. 1.Une connaissance parfaite des acteurs qui utilisent ce matériau. Ce que nous souhaitons avoir encore plus précisément en mettant également une partie de nos modèles en open source. 2.Le carbone capté à l'ouverture de la filière. 3.Une boucle terminée pour le retraitement des différents produits mélangés. Si nous arrivons à faire cela, nous pouvons avoir toute la chaîne de valeur entre les mains et maîtriser son impact environnemental. Nous gagnerions collectivement beaucoup de consommation énergétique en ne retournant plus puiser à la mine et en n’enfouissant plus les déchets, mais en les utilisant et en les recyclant. Nous créons de nouveaux produits avec nos anciens. Plus vous consommez et plus nous nettoyons l'environnement.
La partie vente est séparée en 5 canaux de distribution : 1. Les revendeurs avec 10% du CA, 2. Les clients pro avec 21% du CA, 3. Les brasseurs avec 41 % du CA,4. Les administrations avec 16% du CA et 5. Le particulier avec 12% du CA. Pour la partie récupération matière et recyclage, toutes les entreprises utilisant de l'aluminium composite (ex: DIBON, NewBon, LYX, AluPanel, AluCobon, etc...) Mais aussi toutes les entreprises ayant du plastique à retraiter qui n'a pas de filière de retraitement existante. L'étape suivante est le laminoir pour créer nos propres plaques en aluminium composite. Nous souhaitons les vendre aux revendeurs qui pourront les distribuer à leurs clients dans la signalétique, la publicité, les façades de bâtiments, etc. …Interlock, par ses points de collecte, les récupérera en fin d'utilisation pour les remettre dans sa boucle circulaire. Si nous arrivons à mettre cela en place, on peut utiliser une centaine d'années la même matière. Notre volume de récupération de plaques est en augmentation constante et à présent, nous augmentons la filière de récupération et de réutilisation et construisons la filière de recyclage. Aujourd’hui, nous consommons en moyenne 40 plaques/mois et nous augmentons de 20% tous les mois. Si nous mettons cela en kg, nous sommes à 684kg de matière retraitée par mois en augmentation de 20% tous les mois. Une fois trié, l'aluminium représente 20% de la poudre et le reste est du polyéthylène. L’aluminium est revendu et le polyéthylène est recompressé pour être réutilisé dans nos produits. Soit 547 kg de matière plastique en augmentation de 20% par mois, pourrait être retraitée par notre filière. Notre système de retraitement est totalement indexé sur la vente de nos produits. Plus nous vendons, et trouvons de domaine d'utilisation de la matière, plus nous retraitons. Notre activité n'est pas uniquement de récupérer des plaques d'aluminium composite. Nous avons sélectionné ce matériau, car il était un déchet pour d'autres entreprises et permettait de mettre en place notre premier système totalement circulaire. L'idée est qu'une fois la première boucle terminée, nous pourrons en créer d'autres à partir de celle-là, sur d'autres matériaux. Nous avons démarré officiellement l’entreprise mon frère et moi le 1er janvier 2021. À ce jour, nous avons 6 collaborateurs et nous en embauchons 1 nouveau tous les 3 mois. Nos locaux sont passés de 380 m2 en janvier 2021 à 1 000 m2 en janvier 2023. Nous sommes sur de nombreux remplacements de produit fortement carboné tel que : Tout le mobilier, la communication, la signalétique, les moquettes, les murs de séparation, les comptoirs, etc. Pour les événements de la coupe du monde de rugby, les JO 2024 et toutes les foires et salons à venir. Nous n’avons pas besoin de Time pour démarrer le projet, il fonctionne déjà. Ayant un impact dans tellement de domaines différents, nous avons intégré à l’entreprise une personne chargée du calcul de l’effet sur les GES de notre société. Après une première estimation de temps et du fait que l’entreprise élargit ses domaines d’actions en permanence. Il semble qu’elle ait besoin de 6 mois minimum pour mettre à jour l’impact de notre entreprise. Entre : l’envoi et la récupération de nos produits à plat, la récupération matière, sa réutilisation, sa transformation, son recyclage, le remplacement de millier de produits et objets venu de différents endroits du globe avec une énergie de transport et d’extraction ultra carboné, le développement de nouveau système identique pour multiplier les matériaux et stoppé leur extraction minière. Notre système fonctionne déjà et grossit très vite. Nous avons besoin de Time pour nous aider à grandir et à nous structurer à la vitesse des enjeux climatique. À la cadence actuelle, nous allons avoir besoin de 10 à 20 ans pour avoir un déploiement planétaire. Avec Time et votre soutien, nous pouvons le réduire à 6 ou 7 années. Merci
Nous n’avons pas créé d’innovation de haute technologie. Nous sommes plutôt dans le low-tech et sur des recherches d’utilisation et de technique capable de transformer des matériaux déjà à notre disposition, en grande quantité et partout dans le monde. Nous ne souhaitons pas ajouter ou extraire de nouvelles matières, mais juste répliquer le traitement de celles que nous utilisons déjà quotidiennement dans toutes sortes de domaines et partout sur la planète. Pour une meilleure compréhension des problèmes causés par l'extraction minière. Voici une conférence d'Aurore Stephant : Ruée minière au XXIè siècle : jusqu'où les limites seront-elles repoussées ? https://youtu.be/i8RMX8ODWQs